
L’Agence nationale de gestion des élections (ANGE) a annoncé les résultats provisoires des élections législatives et locales du 29 décembre 2024. Ces résultats suscitent une vive contestation de la part du RNDT-Le Réveil, qui dénonce une manipulation des suffrages en faveur du parti au pouvoir, le Mouvement patriotique du salut (MPS), et de ses alliés de la coalition Tchad-Uni.
Selon le RNDT-Le Réveil, seuls 12 sièges sur 188 à l’Assemblée nationale lui ont été attribués, alors qu’il affirme avoir obtenu la majorité dans plus de 50 circonscriptions. Le parti qualifie ce résultat d’ »inversion honteuse des suffrages » et déplore une Assemblée devenue, selon ses mots, « monochrome ». En effet, le MPS s’est vu octroyer 124 sièges, tandis que ses alliés en ont obtenu 52.
Cette domination s’étend également aux conseils provinciaux et communaux, où les résultats seraient tout aussi déséquilibrés. Pour le RNDT-Le Réveil, il s’agit d’une « mascarade électorale » orchestrée pour étouffer l’opposition et renforcer la suprématie du MPS.
Le parti remet également en question le processus de recours électoral, affirmant que la loi interdit aux délégués des candidats d’accéder aux procès-verbaux de vote, privant ainsi le juge électoral des outils nécessaires pour trancher en toute transparence.
Dans un communiqué, le RNDT-Le Réveil appelle ses militants à rester « vigilants et mobilisés » en attendant les prochaines instructions du parti.De leur côté, les dirigeants du MPS ont salué ces résultats, se disant satisfaits du déroulement des élections et des chiffres obtenus.
Alors que les tensions restent palpables, le débat autour de la crédibilité du processus électoral continue d’alimenter les discussions dans le pays, laissant entrevoir une période d’incertitude politique.