
Dans une déclaration sans détour, Max Kemkoye a vivement critiqué le processus des récentes élections législatives, qu’il qualifie de « distribution organisée » plutôt que d’une véritable élection démocratique. Selon lui, le parti au pouvoir, le MPS, aurait accaparé la majorité des sièges à l’Assemblée nationale, afin de renforcer sa domination au détriment d’un processus électoral transparent et équitable.
« Hier, il ne s’agissait pas d’une proclamation de résultats, mais d’une annonce publique d’accaparement et de partage des sièges », a-t-il affirmé. D’après Kemkoye, le MPS aurait obtenu 124 sièges sur les 188 disponibles, tandis que des alliés stratégiques se sont vus attribuer des miettes : 12, 8, 7 ou encore 3 sièges. Le reste des participants, selon lui, n’a reçu qu’une leçon : celle d’avoir joué le rôle de figurants.
Il souligne que cette répartition ne vise qu’à maintenir un simulacre de pluralisme, où quelques groupes parlementaires alliés joueront un rôle de façade. « Ceux qui n’ont eu qu’un siège devront s’apparenter à ces groupes pour participer au théâtre parlementaire », a-t-il ajouté, dénonçant un système verrouillé d’avance.
Kemkoye alerte également sur une seconde phase prévue, où le MPS pourrait encore récupérer 6 sièges par le biais de recours contentieux pour sécuriser un total de 130 sièges, soit les trois tiers nécessaires pour opérer des réformes majeures sans opposition. « Que les malheureux vainqueurs ne se réjouissent pas trop vite », prévient-il, qualifiant cette situation de manœuvre politique visant à écraser toute véritable opposition.