Le collectif des habitants des carrés 21 et 24 du quartier Ridina 1, dans le 5ᵉ arrondissement de N’Djamena, a tenu dans l’après-midi de ce vendredi 10 octobre 2025 une déclaration publique pour exprimer son ras-le-bol face à l’occupation anarchique des rues par les minibus assurant le transport interurbain. Le collectif déplore une situation devenue insoutenable : les voies, ruelles et même les abords des mosquées sont désormais envahis par ces véhicules, empêchant toute circulation fluide et portant atteinte à la quiétude des riverains.
Selon le collectif, cette occupation viole les dispositions du Code de la route tchadien, notamment son article 3 qui stipule que « la voie publique est destinée à la circulation de tous et nul ne peut en faire un usage privatif sans autorisation ». De même, l’article 46 du décret n°419/PR/PM/MTP/2013 portant réglementation de la circulation urbaine interdit formellement le stationnement abusif sur la voie publique, sous peine de sanctions prévues par la loi. Les habitants dénoncent donc une violation flagrante des textes en vigueur et appellent les autorités compétentes à faire respecter l’ordre public et la libre circulation.
Malgré les multiples démarches entreprises auprès du maire du 5ᵉ arrondissement, du maire de la ville de N’Djamena et de Mme Amina Kodjiana, Déléguée Générale du Gouvernement auprès de la Commune, aucune mesure concrète n’a été prise à ce jour. Le collectif lance un appel solennel au Président de la République, le Maréchal Mahamat Idriss Déby Itno, pour qu’il s’implique personnellement dans la résolution de cette situation jugée préoccupante. Les habitants espèrent un rétablissement rapide de la légalité et de l’ordre dans leurs rues, afin que Ridina 1 retrouve son cadre de vie paisible et sécurisé.
