Le président du RNDT-Le Réveil et chef de l’opposition démocratique, Pahimi Padacké Albert, a tenu un point de presse ce jeudi 4 septembre. Il s’est exprimé sur le projet de « révision technique » de la Constitution, qu’il considère comme une atteinte grave aux principes démocratiques du pays.

Selon lui, certaines autorités cherchent à imposer cette réforme en convoquant discrètement des responsables politiques pour la soutenir. Pahimi affirme que ce projet vise notamment à ramener la peine de mort et à affaiblir l’impartialité du Président de la République, un acquis issu de la Conférence nationale souveraine de 1993. Pour lui, la vraie question n’est pas la peine capitale, mais l’application équitable de la justice pour tous.

Il a également rejeté les rumeurs sur une éventuelle suppression de la limitation des mandats présidentiels, qu’il qualifie de « fausses informations ». Toutefois, il s’inquiète d’un éventuel prolongement injustifié du mandat des députés, estimant que cela fragilise encore plus la crédibilité des institutions. Pahimi a rappelé que la neutralité du chef de l’État par rapport aux partis politiques est un pilier essentiel de la stabilité nationale.

En conclusion, le leader de l’opposition a dénoncé la confusion actuelle des rôles depuis que Mahamat Idriss Déby Itno a pris la tête du MPS. Il estime que seule une consultation populaire à travers un référendum libre et transparent peut légitimer un changement constitutionnel. Il a enfin appelé les Tchadiens à se mobiliser pour défendre les acquis démocratiques et à refuser toute dérive qui menace la cohésion et l’avenir du pays.

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