Le jeudi 19 juin 2025, alors qu’une réunion de haut niveau sur la sécurité nationale se tenait sous la présidence du Maréchal Mahamat Idriss Déby Itno, une nouvelle flambée de violence intercommunautaire a éclaté dans le village d’Oregomel, situé dans le canton Keuni, département de Nanaye, province du Mayo-Kebbi Ouest. Ce drame, qui s’inscrit dans le prolongement des tensions récurrentes dans le sud du pays, notamment celles survenues récemment à Mandakao (Logone Occidental), a coûté la vie à dix-huit civils, parmi lesquels figuraient onze femmes et sept enfants. La simultanéité de ces tueries avec une réunion sécuritaire de haut niveau soulève de sérieuses interrogations sur l’efficacité des dispositifs préventifs et la réactivité des autorités locales face à des crises pourtant prévisibles.

Face à cette tragédie, le 2ème vice-président de l’Assemblée nationale, Patalet Geo, a exprimé sa vive indignation et sa profonde compassion à l’endroit des familles endeuillées. Dans une déclaration empreinte de gravité, il a exhorté le gouvernement, en particulier les ministères en charge de la sécurité et de l’administration territoriale, à assumer pleinement leurs responsabilités afin d’endiguer ces violences cycliques aux relents communautaires. Il met en garde contre le risque de banalisation de ces conflits meurtriers, qui fragilisent dangereusement la stabilité nationale et sapent les fondements du vivre-ensemble dans un pays aux multiples sensibilités ethniques et culturelles.

Tout en saluant la réaction rapide du délégué général du gouvernement dans le Mayo-Kebbi Ouest, M. Abderaman Khatab, ainsi que l’intervention des autorités militaires locales, Patalet Geo appelle à un sursaut collectif. Il exhorte les populations concernées à faire preuve de retenue et de sagesse, et invite l’État à favoriser des mécanismes de règlement pacifique des différends. Plus qu’un simple message de compassion, cette déclaration met en lumière la nécessité urgente de repenser la gouvernance locale, d’intensifier la médiation communautaire et de renforcer la présence de l’État dans les zones sensibles, afin de prévenir l’enlisement dans des spirales de vengeance et de désintégration sociale.

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