Il y a des responsables dont les propos révèlent une dangereuse confusion entre ordre républicain et autoritarisme brutal. Ali Ahmat Akhabach, actuel ministre de la Sécurité publique, en est l’illustration flagrante. Cet ancien gouverneur du Chari Moyen s’était déjà illustré par des menaces directes à l’encontre des partis politiques et des organisations de la société civile : « Si vous ne cessez vos activités liées aux droits humains, vous serez emprisonnés. » Une déclaration en totale contradiction avec la Constitution et les principes fondamentaux de toute démocratie.

Le 27 février 2025, lors d’une convocation de plusieurs heures au ministère, il a réitéré les mêmes propos, confirmant une posture répressive persistante. Mais le summum de l’indignité a été atteint à Abéché, où, en pleine mission ministérielle, il a osé déclarer face caméra : « Si vous trouvez un criminel, tuez-le. » Ce discours, qui foule aux pieds les droits humains et le principe sacré de la présomption d’innocence, ne peut rester sans suite.

Ali Ahmat Akhabach confond la République avec un champ de manœuvre militaire. Il incarne une menace réelle pour l’État de droit et le vivre-ensemble. Son maintien au gouvernement décrédibilise toute volonté de réforme et de réconciliation. Sa démission ne doit pas être négociable. Elle doit être immédiate et impérative.

Coordonnateur national de coalition des actions citoyennes Wakit Tamma section politique, Zakaria Adam zakaria.

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