
Le ministre de la Sécurité publique, Ali Ahmat Akhabach, est au cœur d’une vive controverse après avoir tenu des propos d’une extrême gravité lors d’une mission officielle. Appelant sans détour à « tuer les fauteurs de troubles » et assimilant certains détenus à des « cafards », le ministre a publiquement incité à des exécutions extrajudiciaires, foulant aux pieds les principes élémentaires de justice et de respect des droits humains. Des déclarations qui, selon de nombreux observateurs, rappellent les heures les plus sombres de la répression d’État.
Réuni en point de presse ce samedi 21 juin 2025 au siège du parti Les Patriotes dans le quartier Bololo, le Groupe de Concertation des Acteurs Politiques (GCAP) a fermement condamné ces propos. Par la voix de son porte-parole Max Kemkoye, président de l’UDP, le GCAP a dénoncé une dérive autoritaire inquiétante et une faillite manifeste du leadership politique. En présence de figures comme Nassour Koursami et Pr Avocksouma Djona, la coalition a souligné que ces propos ne relèvent pas d’une simple maladresse, mais traduisent un mépris assumé pour la loi et les droits fondamentaux.
Le GCAP exige la démission immédiate du ministre Ali Ahmat Akhabach et l’ouverture d’une information judiciaire, en s’appuyant notamment sur l’article 170 du Code pénal. La coalition appelle également le président Mahamat Idriss Déby Itno à prendre ses responsabilités, dénonçant l’inaction répétée du pouvoir face aux multiples scandales. Pour le GCAP, seule la convocation d’une Conférence nationale des territoires pourrait permettre de restaurer l’État de droit et prévenir un effondrement institutionnel désormais imminent.