Dans une allocution télévisée marquant le 69ᵉ anniversaire de l’indépendance du Soudan, le président du Conseil de souveraineté, Abdel Fattah al-Burhan, a exclu toute possibilité de revenir au statu quo qui prévalait avant le conflit avec les Forces de soutien rapide (FSR).

Al-Burhan s’est montré ferme, déclarant : « Il est hors de question de tolérer la présence de ces meurtriers et criminels parmi le peuple soudanais. La situation ne reviendra pas à celle d’avant le 15 avril 2023. »Malgré cette position intransigeante, le général a réitéré son ouverture à toute initiative sérieuse visant à mettre fin aux affrontements et à assurer le retour sécurisé des civils dans leurs foyers.

Depuis l’éclatement des hostilités en avril 2023, opposant l’armée soudanaise dirigée par Al-Burhan et les FSR de Mohamed Hamdan Dagalo, le bilan humain est dramatique : près de 25 000 morts et plus de 10 millions de personnes déplacées. Les combats, qui touchent 13 des 18 États du Soudan, ont provoqué des destructions massives et aggravé une crise humanitaire déjà critique, menaçant des millions de personnes de famine.

Le président du Conseil de souveraineté a également accusé les FSR de graves exactions, incluant meurtres, déplacements forcés et privations infligées aux civils.Les tentatives de médiation internationale, notamment par les États-Unis et l’Arabie saoudite, peinent à trouver un terrain d’entente. Chacune des parties continue de rejeter la responsabilité de l’échec des négociations sur l’autre, alimentant une impasse dangereuse pour l’avenir du Soudan.

Dans ce contexte de crise, le discours d’Al-Burhan reflète une détermination à reconstruire le pays sans compromis avec ceux qu’il qualifie de « criminels ». Mais la route vers la paix reste semée d’embûches, et le peuple soudanais continue de payer un prix.

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