
Ce samedi 17 mai 2025, lors d’un point de presse tenu à N’Djamena, le Groupe de Concertation des Acteurs Politiques (GCAP) a exprimé sa profonde indignation face à la gestion des récentes violences par les autorités tchadiennes. Il a dénoncé l’absence de deuil national après les massacres des 14 et 16 mai et critiqué la poursuite des festivités officielles à Moussoro. Selon le GCAP, cette attitude traduit un mépris inacceptable pour la vie humaine. L’arrestation de l’ancien Premier ministre Succès Masra, leader du parti Les Transformateurs, a été décrite comme une manœuvre politique aux relents autoritaires. Le groupe a également évoqué l’assassinat de Yaya Dillo Bechi et la détention prolongée de Robert Gam, qu’il considère comme les preuves d’un durcissement répressif du régime.
Le GCAP a par ailleurs mis en cause l’indépendance de la justice, accusée de présenter des accusations biaisées sans respecter la présomption d’innocence. Il a lié la montée des conflits intercommunautaires à une politique délibérée d’exclusion et à la collusion entre intérêts politiques et économiques. Le groupe appelle à la libération immédiate de tous les détenus politiques et journalistes incarcérés, dénonçant une atteinte grave aux libertés fondamentales. En conclusion, il exhorte la communauté internationale et les défenseurs des droits humains à se mobiliser pour empêcher un effondrement de la paix sociale au Tchad.