Dans le cadre de sa mission de prévention contre la torture et les détentions arbitraires, une délégation de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) s’est rendue dans plusieurs établissements pénitentiaires à Ati, Oum Hadjer et Bitkine. À Ati, bien que la maison d’arrêt n’atteigne pas sa pleine capacité, les conditions carcérales restent alarmantes en raison de l’insuffisance des infrastructures. La délégation a également constaté des retards dans le traitement des dossiers judiciaires, prolongeant illégalement la garde à vue des détenus. Des constats similaires ont été faits à Oum Hadjer où la prison fonctionne régulièrement au seuil de saturation. Les entretiens avec les autorités judiciaires ont permis de faire ressortir les contraintes liées au respect des délais légaux et à la protection des droits fondamentaux.

La dernière étape de cette mission a conduit les commissaires à Bitkine, où la prison, abritant 33 détenus, est confrontée à un grave déficit d’espace et d’entretien. Les responsables pénitentiaires ont déploré l’absence d’investissements en infrastructures, tandis que les échanges avec les autorités judiciaires ont mis en lumière les défis persistants en matière de droits humains dans la province du Guéra. À travers cette mission, la CNDH tire la sonnette d’alarme sur la nécessité d’améliorer les conditions de détention, de respecter les délais légaux de garde à vue et de renforcer la lutte contre la torture et les arrestations arbitraires dans le ressort de la Cour d’appel de Mongo.

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