Lors d’un point de presse tenu ce 12 mai 2025 au CEFOD, Abba Daoud Nandjede, président de l’Alliance des Défenseurs des Droits Humains et de l’Environnement au Tchad (ADHET), a présenté une synthèse accablante sur l’évaluation des risques liés aux inondations et la faiblesse des mécanismes institutionnels mis en place. Selon l’ADHET, plus de 1,4 million de personnes sont affectées dans 115 départements, avec des pertes agricoles, pastorales et humaines d’une gravité extrême.

L’organisation dénonce un manque flagrant d’anticipation, d’organisation et de réponse adaptée de la part du gouvernement, malgré les alertes répétées depuis plus d’une décennie sur la vulnérabilité du Tchad aux effets du changement climatique.

En dépit d’un projet financé par la Banque mondiale entre 2020 et 2025, l’ADHET estime que les populations sinistrées n’ont vu aucun changement significatif sur le terrain. Les digues dégradées, les systèmes de drainage inexistants et l’urbanisation anarchique aggravent la situation, surtout à N’Djamena.

L’organisation appelle à une mobilisation d’urgence des autorités et des partenaires pour une gestion transparente, inclusive et proactive des fonds disponibles, et exhorte le Président de la République à prendre des mesures exceptionnelles face à cette crise aux répercussions alimentaires, économiques et sociales dramatiques.

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