
Dans un communiqué officiel diffusé cette semaine, la Haute Autorité des Médias et de l’Audiovisuel (#HAMA) a exprimé sa vive désapprobation face à la diffusion par certains médias d’images de personnes présentées comme des délinquants, en violation manifeste des règles professionnelles et légales.
Malgré des avertissements antérieurs, certains organes de presse continuent de publier des contenus révélant l’identité de personnes impliquées dans des affaires judiciaires en cours, sans respecter le principe fondamental de la présomption d’innocence. La HAMA souligne que de tels agissements constituent une atteinte grave aux droits fondamentaux, à la dignité et à la sécurité des individus concernés.
L’instance rappelle que toute personne mise en cause dans une enquête pénale demeure présumée innocente jusqu’à preuve du contraire devant une juridiction compétente. En conséquence, la publication de visuels non floutés ou de contenus tendancieux, pouvant influencer l’opinion publique ou nuire à l’image des individus, est strictement interdite par les cadres légaux et réglementaires en vigueur.
La HAMA exhorte les médias à faire preuve de responsabilité dans leur traitement de l’information judiciaire. Elle insiste sur l’importance d’une approche rigoureuse, équilibrée et respectueuse des droits humains. Les professionnels de l’information sont invités à utiliser les outils techniques nécessaires — floutage, anonymisation, contextualisation — pour éviter tout préjudice inutile.Dans un contexte de forte médiatisation des affaires judiciaires, la Haute Autorité appelle à la vigilance et à l’autodiscipline. Elle réitère son engagement en faveur d’un journalisme éthique, garant de la liberté d’informer mais aussi du respect de la dignité humaine.
La HAMA avertit qu’elle se réserve le droit de prendre les mesures appropriées à l’encontre des contrevenants, afin de préserver la confiance du public dans les médias et l’intégrité du traitement de l’information.