
Un vent de contestation souffle sur l’administration douanière tchadienne. Dans un communiqué officiel, la Confédération Syndicale Indépendante des Douanes Tchadiennes a exprimé son indignation face à ce qu’elle considère comme une tentative de déstabilisation de son Directeur Général, Ousmane Brahim Djouma. Selon le syndicat, ce dernier serait la cible d’une campagne malveillante, orchestrée en réaction à ses efforts pour révéler des pratiques frauduleuses de grande envergure dans le secteur pétrolier.
Au cœur de l’affaire, la multinationale chinoise Cnpcic, accusée d’avoir détourné des ressources pétrolières du pays depuis 2015, avec la complicité de certains cercles influents. L’instauration récente d’une Commission de contrôle des opérations pétrolières et de vérification des matériels en franchise semble avoir mis à jour des irrégularités majeures, mettant à mal des intérêts établis.
Ce scandale suscite une vive réaction au sein de l’opinion publique, tant par l’ampleur des pertes économiques potentielles que par l’atteinte à l’intégrité des institutions. La Confédération Syndicale Indépendante affirme que la mise en lumière de ces pratiques illicites a conduit à une entreprise de dénigrement contre Ousmane Brahim Djouma, dans le but de faire obstacle aux réformes en cours.
Ce dossier relance le débat sur la gestion des ressources naturelles du pays et le niveau de transparence des grandes entreprises étrangères y opérant. Il pose également la question de la protection des lanceurs d’alerte et des hauts fonctionnaires engagés dans la lutte contre la corruption. Le syndicat appelle à une mobilisation collective pour préserver l’intégrité de l’administration douanière et garantir que les richesses du pays profitent à l’ensemble des citoyens.
Alors que cette affaire prend une dimension politique et économique majeure, les autorités seront-elles en mesure d’apporter des réponses claires aux accusations formulées ? La transparence promise par les réformes en cours saura-t-elle triompher des intérêts en jeu ? Une chose est sûre : l’affaire ne fait que commencer.