Une fois de plus, le Ministère de la Jeunesse et des Sports annonce la mise en place d’une base de données pour recenser les footballeurs tchadiens évoluant à l’étranger. Une initiative qui, sur le papier, semble louable, mais qui s’ajoute à une longue série de mesures sans lendemain, dans un pays où le football peine à sortir de l’ornière.

Depuis des années, les discours sur la relance du sport ne manquent pas. Les promesses fusent, les communiqués s’enchaînent, et pourtant, le football tchadien reste enlisé dans la stagnation, plombé par l’inaction et la mauvaise volonté politique. Plutôt que de s’attaquer aux vrais problèmes structurels qui minent le sport national — manque d’investissements sérieux, absence de championnat stable, népotisme dans les instances sportives — les autorités préfèrent multiplier les annonces qui ne débouchent sur aucune réforme concrète.

La mobilisation des ambassades, consulats et associations d’étudiants pour identifier nos talents à l’étranger ne changera rien tant que la base locale reste négligée. Le pays regorge de jeunes passionnés, de talents en friche, mais privés d’encadrement, d’infrastructures et d’un minimum de volonté politique. Tant que les décisions sportives resteront des vitrines pour la communication, sans vision ni engagement réel, le football tchadien continuera de tourner en rond, loin des ambitions affichées.

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