
À l’approche de l’Aïd al-Fitr, une pratique essentielle du mois de Ramadan se rappelle à tous les musulmans : la Zakat al-Fitr. Bien plus qu’un simple devoir, cette aumône obligatoire constitue une forme de purification pour les croyants et un geste de solidarité envers les plus démunis, leur permettant de célébrer la fête dans la dignité.
Le dernier vendredi du mois de Ramadan de 2025, à la mosquée Hadje Khadija Younous, l’imam Alchérif Mahamat Bachar a rappelé à ses fidèles l’importance de cet engagement spirituel. La Zakat al-Fitr est une obligation pour chaque musulman, qu’il soit jeune ou vieux, homme ou femme. De plus, elle doit être versée par ceux qui ont des personnes à charge, qu’il s’agisse de parents, enfants ou autres membres de la famille.
Pour s’acquitter de cette obligation, chaque croyant doit offrir un Sa’ d’aliments de base, l’équivalent de trois kilogrammes de produits tels que le blé, l’orge, les dattes ou encore les raisins secs. Cependant, l’avis varie d’une école de pensée à l’autre. Tandis que certains, comme les partisans de l’Imam Malik et d’Ahmad ibn Hanbal, insistent sur le versement de la Zakat al-Fitr en nature, d’autres, tels que l’Imam Abu Hanifa et Sufyan al-Thawri, autorisent le paiement en espèces, ce qui permet une plus grande flexibilité dans la distribution de l’aide.
L’acquittement de la Zakat al-Fitr doit avoir lieu avant la prière de l’Aïd al-Fitr, mais il est permis de le faire dès le 27e jour du Ramadan. Ce geste, au-delà de son aspect religieux, incarne une véritable démarche de fraternité. En apportant son soutien aux plus vulnérables, chaque musulman contribue à créer une communauté plus solidaire et plus unie, tout en purifiant son âme en vue de l’Aïd.