
Face à ce qu’ils qualifient de « situation de non-droit » au sein de la Cour suprême du Tchad, l’Ordre des Avocats du Tchad a décidé de hausser le ton. Lors d’une Assemblée Générale extraordinaire tenue ce samedi 22 mars 2025 au Centre d’Études et de Formation pour le Développement (CEFOD), les avocats ont décidé d’un boycott d’un mois des audiences devant la plus haute juridiction du pays.
Cette décision fait suite à un point de presse du Barreau datant du 13 mars 2025, dénonçant de graves dysfonctionnements au sein de la Cour suprême. Lors des échanges, plusieurs avocats ont évoqué des cas similaires remettant en question l’intégrité du système judiciaire. L’Assemblée Générale a estimé que ces dérives compromettent les efforts de redressement institutionnel et ternissent l’image de la justice, fragilisant ainsi la confiance des citoyens.
En guise de protestation, les avocats observeront donc un arrêt total de leur participation aux audiences à compter du lundi 24 mars 2025. Cette action vise à interpeller les autorités sur l’urgence de réformes profondes pour restaurer la crédibilité de la justice tchadienne.
Dans son communiqué, l’Ordre des Avocats appelle directement le Maréchal-Président de la République, Chef de l’État, à intervenir en prenant des mesures fortes pour redorer l’image de la Cour suprême et garantir un État de droit.
Cette grève d’un mois pourrait avoir de lourdes répercussions sur le fonctionnement de la justice au Tchad. Reste à voir si les autorités répondront à l’appel des avocats ou si cette crise marquera un nouvel épisode d’instabilité dans le paysage judiciaire tchadien.