
Alors que le monde célèbre ce 22 mars 2025 la Journée mondiale de l’eau, le Tchad, pays enclavé, fait face à une crise hydrique alarmante. Dans presque toutes les localités, de N’Djamena à Ngouri, en passant par Abéché, Goz-Beida, Pala et une multitude de villages, l’accès à l’eau potable est un défi quotidien.
En pleine période de canicule et de Ramadan, les populations se battent pour une ressource aussi rare que précieuse. L’eau potable devient un luxe inaccessible, obligeant les citoyens à se rabattre sur des sources insalubres, souvent partagées avec les animaux. La Société Tchadienne de l’Eau, censée garantir un approvisionnement stable, suscite des interrogations et de vives critiques, tant la situation s’aggrave d’année en année.
Le thème national retenu pour cette édition, « La préservation des lacs », met en lumière l’importance des écosystèmes aquatiques. Pourtant, sur le terrain, les discours officiels résonnent comme une ironie face à une réalité marquée par la soif, la souffrance et l’indifférence des autorités.
L’eau est censée être une source de vie, mais au Tchad, elle est devenue une source d’angoisse et de survie. Plus qu’une commémoration, cette journée est un appel urgent à des actions concrètes pour garantir un accès à l’eau à tous, car un pays ne peut se développer quand son peuple lutte encore pour un besoin aussi fondamental.