Le Tchad traverse une crise majeure en matière d’infrastructures routières, un défi qui touche non seulement sa capitale, N’Djamena, mais aussi plusieurs de ses provinces. Actuellement, près de 3000 kilomètres de routes nationales et régionales sont gravement dégradées, entravant le développement économique et social du pays. La situation est particulièrement critique dans des zones urbaines et rurales qui restent isolées à cause de l’absence de routes goudronnées, notamment dans des quartiers de la capitale et plusieurs provinces vitales du pays.

N’Djamena, capitale paralysée par l’absence de routes

Dans la capitale tchadienne, des quartiers comme Boutal Bagar, Chadar Talata, Gassi, Walia, Siguété, Dinio, et bien d’autres, sont toujours coupés du reste de la ville en raison de l’absence de routes goudronnées. Ces quartiers, pourtant habités par des milliers de citoyens, se retrouvent dans l’incapacité de se développer correctement à cause des routes impraticables. Pendant la saison des pluies, ces zones se transforment en véritables marécages, rendant la circulation impossible et exacerbant l’isolement social et économique des habitants. Les entreprises sont freinées dans leur développement et les opportunités économiques restent limitées pour une grande partie de la population.

Les provinces abandonnées : un isolement qui freine le développement

L’isolement ne se limite pas à la capitale. Plusieurs provinces du Tchad souffrent gravement du manque d’infrastructures routières. Par exemple, le Mayo-Kebbi Ouest reste largement coupé du reste du pays. Le tronçon reliant Kelo à Léré et passant par Pala est en si mauvais état que l’accès y reste un défi constant. Cette absence de routes goudronnées empêche les habitants d’accéder facilement aux marchés, aux services de santé ou encore aux écoles. La situation est tout aussi inquiétante dans la région du Salamat, où la route reliant Mongo à Amtiman, en passant par Aboudeya, est quasiment impraticable, rendant l’accès difficile et augmentant les coûts des échanges commerciaux.

Dans des régions comme le Bahr El Ghazal, le Guéra, et le Lac, la situation est tout aussi préoccupante, avec des infrastructures routières inexistantes ou dégradées. Cela crée une situation de dépendance vis-à-vis des quelques axes de communication existants et paralyse les activités économiques essentielles. Le pays, déjà sans réseau ferroviaire et avec des infrastructures aéroportuaires peu développées, peine à stimuler une croissance durable.

Les conséquences sur le développement du pays

Cette carence en infrastructures routières a un impact direct sur le développement du Tchad. L’isolement des provinces rurales engendre des coûts de transport excessifs, fragilise les circuits commerciaux, et empêche une intégration efficace des régions dans l’économie nationale. Les entreprises locales sont confrontées à des coûts d’approvisionnement élevés, les agriculteurs n’arrivent pas à acheminer leurs produits vers les marchés, et la population se retrouve dans l’incapacité d’accéder aux services essentiels.

Un impératif national : rénover et moderniser les routes du Tchad

Face à cette situation alarmante, il est essentiel que des efforts considérables soient déployés pour réhabiliter et moderniser le réseau routier du Tchad. Le pays doit absolument investir dans la construction de nouvelles routes goudronnées, notamment dans les zones rurales et les quartiers périphériques de la capitale. De même, des projets de réhabilitation et d’extension des infrastructures existantes doivent être urgemment lancés pour éviter un effondrement total de l’économie nationale.

Le gouvernement, avec le soutien de partenaires internationaux, doit donc se concentrer sur la modernisation de son réseau de transport. Il est crucial de mettre en place des solutions durables et d’assurer une gestion rigoureuse des fonds publics pour garantir l’impact réel de ces projets sur le développement du pays.

Si le Tchad veut espérer sortir de son sous-développement et offrir des opportunités à ses citoyens, il doit absolument rénover ses 3000 kilomètres de routes dégradées et ouvrir la voie à une croissance inclusive pour toutes les régions, qu’elles soient urbaines ou rurales. L’avenir du pays dépend de la capacité à connecter les territoires et à créer un environnement propice à la prospérité économique.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *