Dans plusieurs foyers de N’Djamena, notamment dans les ménages à faibles revenus, l’utilisation du gaz butane par des enfants mineurs devient une pratique courante, souvent en l’absence des adultes. Les parents, engagés dans des activités génératrices de revenus, laissent parfois leurs enfants manipuler le gaz pour préparer des repas simples tels que du riz ou de la bouillie. Une pratique qui, bien que pratique en apparence, se révèle extrêmement dangereuse.

Mal maîtrisée, cette utilisation du gaz butane peut entraîner des incidents dramatiques, allant d’incendies domestiques à l’explosion des bouteilles, causant des pertes humaines et matérielles irréparables. Malgré la gravité de la situation, ce problème reste largement ignoré par les médias et les acteurs sociaux.

Un exemple tragique s’est récemment produit à Walia, dans le 9ᵉ arrondissement de N’Djamena. Une jeune mère ayant récemment accouché a demandé à sa fille de préparer du thé pour des visiteurs. Par malheur, une mauvaise manipulation de la bouteille de gaz a provoqué une explosion, entraînant la mort de trois personnes sur place et blessant gravement plusieurs autres. En tout, une dizaine de victimes ont été recensées dans ce drame évitable.

Ce genre de tragédie démontre ’urgence de sensibiliser les familles sur les risques liés à l’utilisation du gaz butane par des enfants. Les parents doivent faire preuve de vigilance et de responsabilité pour éviter de telles catastrophes. Une meilleure éducation sur les règles de sécurité domestique et une supervision constante des enfants pourraient considérablement réduire ces accidents mortels.

Il est impératif que les autorités, les médias et les organisations sociales intensifient leurs efforts pour alerter sur ce fléau et promouvoir des pratiques sécuritaires au sein des ménages. Une action collective est nécessaire pour prévenir d’autres tragédies similaires.

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