
Attaque à la présidence, l’appel à une Réflexion NationaleMax Kemkoye, président de l’Union des Démocrates pour le Progrès (UDP) et porte-parole du GCAP, est sorti de son silence pour dénoncer avec vigueur les événements survenus en début de soirée, qui ont secoué la présidence de la République. Ces faits, qu’il qualifie de rocambolesques, mettent en lumière des failles sécuritaires alarmantes et soulèvent des interrogations profondes sur la gouvernance actuelle.
Selon Kemkoye, l’attaque, orchestrée par un groupe d’individus qu’il décrit comme des « pieds nickelés » en état d’ébriété avancé, armés de couteaux et de coupe-coupes, aurait résisté plus de deux heures face à des forces de sécurité lourdement armées. Cette situation, qu’il qualifie de synopsis malheureux, témoigne, selon lui, d’une légèreté inadmissible dans la gestion sécuritaire. Il déplore les pertes humaines inutiles et condamne fermement ce qu’il considère comme un montage maladroit ayant conduit à une tragédie de plus.
Au-delà de l’aspect sécuritaire, Kemkoye pointe du doigt un discours dangereux et récurrent, attribué à Abderaman Koulamallah, qui dépeindrait le pouvoir en place comme exclusivement issu du nord et dirigé contre le sud du pays. Une telle rhétorique, selon lui, est non seulement scandaleuse mais également incompatible avec les principes fondamentaux d’une république et d’une démocratie. Il rejette l’idée qu’un pouvoir puisse être celui d’une communauté ou d’une région contre une autre et appelle à poser ce problème dans un cadre national.
Face à ces fractures politiques et sociales, Kemkoye propose une réflexion nationale pour trouver des solutions qui servent les intérêts de tous les Tchadiens. Pour lui, il est impératif de dépasser les clivages ethniques et régionaux pour restaurer la confiance entre les citoyens et leurs dirigeants. Par ailleurs, il s’interroge sur l’état de la sécurité à l’échelle nationale, si un lieu aussi stratégique que la présidence peut être attaqué de manière aussi désinvolte.
L’intervention de Max Kemkoye traduit l’urgence de repenser la sécurité et la gouvernance au Tchad, tout en engageant un débat national inclusif pour dépasser les divisions et construire une république solide et unie. À l’heure où les défis sécuritaires et politiques s’intensifient, un dialogue franc et constructif apparaît comme une nécessité impérieuse.