Le Groupement Citoyen pour l’Alternance et la Paix (GCAP) a vivement critiqué le déroulement des récentes élections au Tchad, décrivant le référendum et la présidentielle comme des parodies démocratiques. « Après un référendum déserté et une présidentielle frauduleuse, le peuple tchadien a rejeté catégoriquement ces élections bâclées », a affirmé le professeur Avocksouma Djona, figure de proue de l’opposition.

Le GCAP accuse le régime en place de maintenir des « institutions d’exclusion » et déplore l’absence d’un véritable État de droit. Le président en exercice est pointé du doigt pour avoir choisi de « gouverner avec des élus fabriqués » et de s’entourer de « mercenaires intellectuels ». Le manque de transparence, selon le groupe, a profondément érodé la confiance de la population et affaibli davantage le système démocratique.

Le professeur Djona a mis en lumière le rejet populaire en déclarant : « Le peuple tchadien a dit : NON ». Il a salué les efforts du GCAP pour sensibiliser les électeurs, affirmant : « Nous avons expliqué les enjeux sur le terrain, et le peuple nous a entendus. »Le groupe a également exprimé son mécontentement envers la communauté internationale, l’accusant de complicité passive. « Elle doit s’interroger sur ses responsabilités en abandonnant le peuple face à ses dictateurs », a déclaré le GCAP, appelant les acteurs internationaux à prendre leurs responsabilités dans la défense des droits démocratiques au Tchad.

Dans un avertissement final, le GCAP a déclaré que « si le gouvernement persiste dans sa voie, les institutions issues de ce processus seront considérées comme illégitimes ». Face à cette contestation, le régime tchadien est confronté à des défis croissants pour rétablir une crédibilité politique et apaiser les tensions.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *