
Dans un communiqué publié le 5 décembre, l’Association des Médias en ligne du Tchad (AMET) exprime sa condamnation ferme face à la décision de la Haute Autorité des Médias et de l’Audiovisuel (HAMA) interdisant la diffusion et la publication de contenus audiovisuels par la presse en ligne.
Selon l’AMET, cette mesure constitue une ‘’violation grave des libertés de presse et d’expression, garanties par la Constitution tchadienne ainsi que par la loi n°31 du 3 décembre 2018, notamment son article 25, qui régit la presse au Tchad’’, comme l’affirme Bello Bakary Mana, président de l’AMET.
L’AMET avait déjà exprimé ses préoccupations face à l’annonce de la future interdiction de la production et de la diffusion de contenus audiovisuels par le président de la HAMA. ‘’Avec cette décision restrictive, le président de la HAMA adopte une attitude répressive et illégale. Ce mépris flagrant du droit à l’information met en péril l’avenir de la presse en ligne et affecte gravement la réputation du pays tant sur le plan national qu’international’’, regrette-t-il.
L’AMET en appelle à un sens de la responsabilité de la HAMA. ‘’Il est essentiel que cette institution s’adapte aux évolutions contemporaines et participe au développement d’un paysage médiatique diversifié, qui respecte les droits des professionnels de l’information’’, a souligné Bello Bakary Mana.
En parallèle, l’AMET appelle ses membres à continuer de diffuser des contenus audiovisuels, tout en mettant en garde le président de la HAMA contre toute décision arbitraire visant à suspendre ou réprimer ses membres. ‘’Dans ce cas, l’AMET n’hésitera pas à prendre des mesures vigoureuses pour défendre les droits de la presse en ligne’’, avertit-elle.
L’Association fait également appel aux plus hautes autorités du pays pour mettre fin à ce ‘’combat injustifié mené par le président de la HAMA, Abdéramane Barka Doningar’’. La décision prise par la HAMA le 4 décembre impose une interdiction aux radios, télévisions et journaux de disposer de pages sur les réseaux sociaux.