La Cour pénale internationale (CPI) a émis un mandat d’arrêt pour Edmond Beina, suspecté d’être le leader d’une milice violente en République centrafricaine (RCA). Beina est poursuivi pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, impliquant des massacres, viols, et persécutions ciblées contre les civils musulmans en 2014.
Le mandat, bien que délivré en 2018, a été rendu public récemment. Selon les accusations, Beina aurait dirigé plusieurs attaques dans l’ouest de la RCA, notamment un assaut brutal contre un village où des dizaines d’hommes et de jeunes garçons auraient été sommairement exécutés.
La RCA est plongée dans des conflits depuis 2013, après l’éviction de l’ancien président François Bozizé par les rebelles Seleka. Les représailles entre groupes armés ont ravagé le pays, forçant de nombreux civils, surtout musulmans, à fuir pour échapper aux violences.
Selon les procureurs, Beina aurait orchestré des crimes dans le village de Guen entre février et avril 2014. Lors d’une attaque particulièrement violente, il aurait ordonné la séparation des civils et ordonné l’exécution de plusieurs hommes et garçons sous la menace d’une arme.
Actuellement, trois autres chefs rebelles centrafricains font face à la CPI pour leur rôle présumé dans les violences sectaires en RCA.