Dans une conférence de presse tenue ce vendredi 29 mars 2024, plus de dix partis politiques, unis sous la bannière du Groupe de Concertation des Acteurs Politiques (GCAP), ont lancé une contre-attaque juridique contre le président du conseil constitutionnel, Me Jean Bernard Padaré. Ils l’accusent d’avoir injustement invalidé la candidature de Dr Nasour Koursami.
Max Kemkoye, président de l’Union des Démocrates pour le Développement et le Progrès (UDP) et membre éminent du GCAP, a déclaré que les motifs invoqués par le conseil constitutionnel étaient infondés et avaient pour seul but d’éliminer Dr Koursami, considéré comme le seul candidat d’opposition sérieux pour l’élection présidentielle du 6 mai. Selon lui, aucune notification officielle d’invalidation, comme le stipule l’article 157 du code électoral, n’a été remise à leur candidat. « Nous tenons à déclarer publiquement que Nasour Ibrahim Neguy Koursami reste légalement candidat et qu’il participera, bon gré mal gré, à l’élection du 6 mai 2024, où il sera, nous en sommes convaincus, plébiscité et élu par le peuple tchadien », a affirmé M. Kemkoye.
Il a également annoncé la création du Front de Résistance pour les Élections Libres, Inclusives et Transparentes (FRELIT), présenté comme un outil opérationnel du GCAP. M. Kemkoye a prévenu que le FRELIT initierait bientôt des actions de masse à travers le pays pour protester contre un processus électoral entaché par des manœuvres judiciaires, et qui, selon lui, n’est ni régulier, ni sincère, mais plutôt conçu pour perpétuer, avec le soutien de la France et des États-Unis, un régime prédateur et sanglant à leur seul avantage.