Le Mayo-Kebbi Ouest, pourtant producteur de ciment, voit ses infrastructures scolaires tomber en ruine. Tandis que les élèves continuent d’étudier dans des bâtiments hérités de l’époque coloniale, le pire s’est produit hier, 3 avril 2025 : une salle de classe s’est effondrée, causant un drame insoutenable. Ce tragique événement met une fois de plus en lumière l’abandon du secteur éducatif par les autorités.

Alors que les familles pleurent leurs enfants, une réaction du ministre de l’Eau et de l’Énergie, Kanabé Passalé Marcelin, suscite une vive indignation. Originaire de la région, il s’est contenté d’un message laconique adressé au Président de la République Mahamat Idriss Déby Itno et au Premier ministre Allah-Maye Halina, reléguant au second plan la douleur des parents endeuillés. Une posture qui interroge : face à une catastrophe qui aurait pu être évitée, comment peut-on se réfugier derrière des formalités protocolaires plutôt que d’agir concrètement ?

L’éducation est une responsabilité de l’État, mais l’inaction des autorités a conduit à ce drame évitable. Les victimes sont abandonnées à leur sort, et l’émotion qui envahit la population se mêle à une colère légitime. Dans un pays où l’avenir repose sur la jeunesse, il est impératif de tirer des leçons de cette tragédie pour qu’un tel scénario ne se reproduise plus.

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