Ce samedi 15 janvier 2025, la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) a marqué son premier anniversaire sous la présidence de Belngar Larmé Jacques par une conférence de presse d’envergure. Devant un parterre de journalistes, l’institution a dressé le bilan de son action, tout en partageant ses perspectives d’avenir.
Fidèle à son engagement en faveur des droits humains, la CNDH a mis en avant les réformes entreprises, notamment la création d’un service de communication et le renforcement de sa présence dans les médias et sur Internet. Des efforts concrets, mais qui nécessitent encore une mobilisation accrue pour rapprocher l’institution des citoyens. Un des défis majeurs reste la perception erronée de son rôle par certaines institutions, qui la considèrent tantôt comme une association, tantôt comme un simple organe rattaché au ministère de la Justice.
Dans cette optique, la CNDH a annoncé l’organisation prochaine d’une journée d’information sous le haut patronage du Premier ministre. Cette rencontre réunira les membres du gouvernement, les secrétaires généraux des ministères et d’autres grandes institutions de la République afin d’éclaircir les missions de la commission et de renforcer la collaboration autour des questions des droits de l’homme au Tchad.
L’institution prévoit également de mener des études et d’organiser des forums nationaux sur des thématiques sensibles comme la traite des personnes, les conflits intercommunautaires et la situation des groupes vulnérables, notamment les femmes, les enfants et les personnes vivant avec un handicap. Par ailleurs, le processus de réforme interne se poursuit avec l’équipement et l’opérationnalisation des services, l’installation officielle des 23 chefs d’antenne et l’intensification des campagnes de sensibilisation.
Lors de cette conférence, la question des ressources financières a aussi été abordée. Si la CNDH a salué l’accompagnement de l’État et l’octroi d’une subvention, elle l’a exhorté à renforcer davantage son soutien pour permettre une mise en œuvre optimale de ses missions.
Après les déclarations officielles, Belngar Larmé Jacques s’est prêté à l’exercice des questions-réponses avec les journalistes. Dans un échange franc et direct, il a répondu avec précision à plusieurs préoccupations, permettant ainsi de dissiper certaines rumeurs persistantes autour de la CNDH. L’institution en a profité pour réaffirmer son indépendance et sa volonté de travailler dans la transparence et la redevabilité.
Cette rencontre marque ainsi une étape clé pour la CNDH, qui s’affirme comme un acteur incontournable de la promotion et de la protection des droits de l’homme au Tchad. Par cette ouverture médiatique, elle entend renforcer son dialogue avec la population et consolider la confiance des citoyens dans son action.
