
La Journée Internationale de la Tolérance Zéro aux Mutilations génitales féminines (MGF) est commémorée chaque 06 février avec pour objectif de mobiliser les consciences contre ce rituel archaïque qui appresse les filles et les femmes d’inviter tous les acteurs à intensifier les campagnes de sensibilisation et prendre des mesures concrètes contre les mutilations génitales féminines.
Car, ces pratiques néfastes sont culturellement ancrées dans plusieurs pays du monde et recouvrent l’ensemble des interventions qui consistent à altérer où à léser les organes génitaux de la femme pour des raisons non médicales.
Au Tchad, où la prévalence des MGF est estimée à 34,1 % selon l’enquête MICS-6 de 2019, le gouvernement réaffirme son engagement à éradiquer cette violation des droits des filles et des femmes.
A cette occasion la Ministre d’État, Ministre de la Femme et de la Petite enfance Amina Priscille Longoh a appelé à la mobilisation de toutes les couches de la société pour mettre fin aux mutilations génitales féminines.
D’après la Ministre d’État, Ministre de la Femme et de la Petite enfance, Amina Priscille Longoh Pour cette édition 2025, il faut souligné l’importance de la mobilisation de toutes les couches de la société pour mettre fin aux MGF.
Placée sous le thème international « Accélérer le rythme : renforcer les alliances et créer des mouvements pour mettre fin aux mutilations génitales féminines », cette journée vise à encourager des actions plus concertées et inclusives.
Le Tchad a ainsi adopté un thème national spécifique. « Une action globalisante et inclusive pour mettre fin aux mutilations génitales féminines au Tchad », insistant sur la nécessité d’intensifier les efforts pour enrayer cette pratique.
« Le gouvernement tchadien a mis en place plusieurs mesures pour lutter contre les MGF, notamment des cadres juridiques renforcés, avec la loi N°006/PR/2002 sur la promotion de la santé de reproduction, la loi N°029/PR/2015 interdisant le mariage des enfants, le Code pénal révisé en 2017, et récemment l’Ordonnance N°003/PR/2025 sur la prévention et la répression des violences faites aux femmes et aux filles, des stratégies nationales, incluant la deuxième Stratégie nationale de lutte contre les violences basées sur le genre et la troisième Feuille de route contre les MGF et le mariage d’enfants sont élaborées, une ligne verte 1390 pour signaler les cas de violences. », indique-t-elle.
Elle souligne que malgré ces avancées, les MGF persistent dans certaines provinces du pays, aggravées par des facteurs comme les crises humanitaires, les épidémies, le changement climatique et les conflits armés.
La ministre a rappelé l’engagement des plus hautes autorités à faire de la protection des femmes et des filles une priorité nationale. Elle a exhorté les communautés, les chefs religieux, la société civile, le secteur privé et les partenaires internationaux à unir leurs efforts pour éradiquer définitivement cette pratique.
« Il ne saurait y avoir de développement sans la participation de la femme, et sa pleine implication ne sera possible que lorsque ses droits seront protégés, son travail valorisé et son statut pris en compte. », a-t-elle déclaré.