
Dans un communiqué publié depuis Montréal le 30 décembre 2024, le Collège politique des activistes tchadiens au Canada a fermement condamné les irrégularités électorales observées lors des récentes élections législatives organisées à l’étranger, notamment dans les bureaux de vote aux États-Unis. L’organisation dénonce une fraude massive et des violations flagrantes du processus démocratique, pointant du doigt l’implication de certains membres de l’ambassade tchadienne dans ces pratiques.
« Ces irrégularités remettent sérieusement en question l’indépendance et l’intégrité du comptage des voix, qui sont pourtant les piliers fondamentaux d’un système démocratique sain », indique le communiqué signé par Issa Saleh Taher, secrétaire général du Collège politique des activistes tchadiens au Canada.
Le collectif, qui avait décidé dès le début de boycotter ces élections, a rappelé que ce choix était motivé par un rejet catégorique d’un processus qu’il considère illégitime. « Nous avons choisi de ne pas participer à ce simulacre démocratique, fruit d’un régime oppressif imposé aux Tchadiens », souligne le texte.
Le Collège insiste sur le fait que cette décision de boycott n’est pas anodine. Elle reflète une position de principe : participer à un processus entaché d’irrégularités reviendrait à légitimer les abus de pouvoir, les atteintes aux droits fondamentaux et le maintien d’un système oppressif.
Par cette déclaration, les activistes tchadiens au Canada appellent à une réflexion plus large sur la crédibilité des processus électoraux et sur la nécessité de réformes profondes pour instaurer une véritable démocratie. Le communiqué s’inscrit dans un contexte de contestation grandissante au sein de la diaspora tchadienne, qui continue de dénoncer les dérives autoritaires du régime en place.