Une partie de l’opposition tchadienne, à travers une déclaration du président de l’Union des Démocrates pour la République (UDP), Max Kemkoye, rejette catégoriquement les élections législatives et locales prévues pour décembre.
Pour Max Kemkoye, les scrutins à venir sont non inclusifs et contraires aux principes démocratiques avant d’appeler la population à instaurer un blocus pacifique pour exprimer leur désaccord.
Selon Max Kemkoye, malgré les multiples requêtes de l’opposition pour un respect strict des principes démocratiques et des droits fondamentaux, les autorités en place continuent de privilégier la mainmise sur le pouvoir, restreignant ainsi les libertés publiques, notamment celles liées à la presse et à l’espace politique.
Kemkoye souligne qu’une élection présidentielle, en tant qu’exercice essentiel à la démocratie, exige un registre électoral crédible et actualisé, l’engagement des électeurs, un consensus entre les acteurs politiques, et des garanties de transparence, dont une administration impartiale des scrutins.
Il évoque également la nécessité d’institutions indépendantes pour résoudre les contentieux électoraux et proclamer les résultats définitifs. Une loi électorale équitable, assurant une compétition juste et une représentation équilibrée, est indispensable, ainsi que des opérations de vote et de dépouillement transparentes, et une observation électorale neutre.
À l’inverse, selon lui, les élections prévues pour le 29 décembre 2024 sont basées sur « un fichier électoral falsifié », dans un climat marqué par la démobilisation des électeurs et l’absence de consensus entre les acteurs politiques.
« Ces élections ne sont rien de plus qu’une mascarade juridique et politique, un simulacre d’abus civiques et une farce électorale qui reflète l’incompétence de ses architectes », déclare Kemkoye avec fermeté.
Face à cette situation, l’opposition tchadienne appelle les populations, tant rurales que celles de la diaspora, à établir un « blocus électoral » dans chaque région du pays. Elle annonce un « boycott passif » pour faire face à cette « dictature inacceptable », en lançant des campagnes d’information, de sensibilisation et d’affichage à grande échelle, ainsi qu’une mobilisation constante contre les élections de décembre.