Le programme national de lutte contre la tuberculose du ministère de la santé publique et de la prévention a lancé ce jeudi 15 juin 2023 à Ndjamena les travaux de la réunion annuelle de bilan sur la prise en charge de la tuberculose, du vih sida, des hépatites et du diabète dans les maisons d’arrêt. La problématique relative à la prise en charge de la tuberculose se pose avec acuité en raison du diagnostic tardif et du traitement mal adapté et celà favorisent la transmission de la tuberculose.
A cela s’ajoute l’infection par le VIHet d’autres pathologies plus fréquentes en prison notamment la malnutrition et la toxicomanie. Les personnes qui souffrent de la malnutrition, la toxicomanie, le VIH encouragent l’apparition de la maladie évolutive et la transmission de l’infection de la tuberculose.
Le coordonnateur dudit programme Dr Oumar Abdelhadi a indiqué que la tuberculose ne se cantonne pas seulement entre les murs des maisons d’arrêt mais les détenus restent régulièrement en contact avec le monde extérieur lors des visites des familles ou des amis par l’intermédiaire du personnel pénitentiaire et lorsqu’ils sont en libérés, ceux-ci retournent dans leurs communautés. C’est ainsi affirme-t-il que la tuberculose se repant du système carcéral vers le monde extérieur et devient un problème de santé publique pour la population en générale. Les cas de tuberculose en prison représenteraient jusqu’à 25% de la charge de la tuberculose dans le pays.
Selon lui, il est urgent de renforcer les mesures de prise en charge des différentes pathologies et d’assurer un suivi médical des patients détenus de manière collaboratrice entre les régisseurs, les infirmiers des maisons d’arrêts et les services de prise en charge des hôpitaux des districts.
Cette réunion bilan a permis d’innover une lutte efficace en milieu carcéral contre le VIH, la tuberculose, les hépatites et le diabète.