La théorie qui consiste à opposer le peuple au peuple est une vieille rhétorique populiste qui se repend de manière insidieuse, en mettant en exergue le côté victimaire de ceux qui se sentent léser.

Et ça marche; le discours politique qui enveloppe cela, tourne essentiellement autours des dénonciations convenues qui n’échappent d’ailleurs à personne.

Simplement leur capacité de pénétration se trouve rehausser par le charisme et la façon dont sa percussion retentitie chez les sympathisants. L’aura et le talent viennent compléter la panoplie du leader populiste.

Le populiste, n’a rien inventé, il ressasse de manière soutenue les maux qui minent la société et qui sont connus de tous. Il ne fait que les marteler sous un mentaux démagogique policé .

Les mots clés qui forment l’ossature de son discours, se retrouvent d’ailleurs chez les autres acteurs politiques et autres activistes de la conscientisation citoyenne.

En réalité la dualité qu’ils opposent au peuple, n’en ai pas une… Dans la mesure où, le vrai peuple dont il est question, représente tout simplement la portion congrue du peuple dans sa globalité, rien de plus.

Il lui est impossible par ailleurs de dire qu’il représente le peuple tout entier ; sauf démagogie…

Ce qui revient à dire, qu’ils s’amusent à utiliser un terme générique extrêmement vague qui ne veut rien dire en réalité.

Le peuple ne saurait se résumer à un échantillon marginal certes opprimé, mais qui ne détient pas le monopole de la souffrance. 

Car celle-ci est transversale dans son vécu et dans son étendue. Rares sont les tchadiens qui ne vivent pas la mistoufle.

De plus, dans sa rhétorique populiste, le leader axe son discours sur la misère ambiante, il en fait littéralement la promotion dans un style limite de dévotion au point que les ouailles s’enlèvent leurs propres capacités critiques. 

Ils boivent le discours sans discernement parce qu’il va les chercher dans ce qu’ils ont de plus profond de plus meurti.

Cette façon de faire de la politique est illusoire et à long terme contreproductive.

Dès lors que la base se serait rendue compte que le leader prophétique n’arrive pas à changer leur quotidien, une lassitude va progressivement s’installer et les défections suivront comme par enchantement.

Une deuxième chose qui contribue au déclin du discours populiste, c’est le non-renouvelement de la rhétorique politique qui va se noyer dans l’épuisement du champ lexical y afférents.

La politique en général et notamment la politique de gauche se disant proche du peuple, prospere en réalité sur la misère matérielle et surtout intellectuelle de ce dernier. 

Le leader lui a un objectif, un calendrier bien ficelé qu’il déroule sans se soucier de ce qui adviendra du peuple, ce qui compte au final ce qu’il soit porté au firmament.

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