Le mardi 11 novembre 2024, le Centre d’études pour le développement et la prévention de l’extrémisme (CEDPE) a organisé une journée de restitution du rapport de sa dernière étude portant sur le lien complexe entre Climat, Sécurité et Environnement en Afrique centrale. Cette deuxième phase de recherche se concentre sur le Cameroun, la République centrafricaine et le Tchad, et met en lumière les menaces sécuritaires exacerbées par les effets du changement climatique dans la région.
Lors d’une intervention en visioconférence, Ahmat Yacoub Dabio, président du CEDPE, a souligné l’importance de cette étude pour encourager le développement durable dans la région. Il a exhorté les institutions à soutenir la recherche scientifique, qui joue un rôle clé dans la compréhension et la prévention des risques liés aux bouleversements climatiques. Ce projet s’inscrit dans le cadre du « Projet Paix et Sécurité », mené par l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), qui, comme l’a rappelé André Abel Barry, responsable du pôle, travaille depuis plusieurs années sur ces enjeux cruciaux.
Monique N’garalbaye, vice-présidente du Conseil économique, social, culturel et environnemental, a également pris la parole, exprimant sa préoccupation face aux effets conjugués des crises politiques et climatiques dans l’espace francophone. Elle a mis en garde contre les risques croissants d’insécurité alimentaire, d’appauvrissement et de déplacements forcés de populations, qui aggravent la vulnérabilité des communautés déjà fragiles. Mme N’garalbaye appelle à des actions concrètes pour contrer ces effets et bâtir une résilience durable.
Le rapport, qui bénéficie du soutien de l’OIF, sera soumis aux experts pour des observations finales avant sa publication officielle, afin de servir d’outil de référence pour les décideurs et les parties prenantes engagées dans la lutte contre les menaces climatiques et sécuritaires en Afrique centrale.
