À travers une conférence de presse organisée ce vendredi, 18 Octobre 2024, les syndicats de commerçants tchadiens expriment leur colère face aux délais interminables dans le règlement de la dette intérieure par le gouvernement.
Ces acteurs clés de l’économie nationale ont dénoncé ce qu’ils qualifient de « mensonges et manigances » des autorités, menaçant de prendre des mesures légales pour obtenir justice si la situation ne change pas.
« Un pays ne se dirige pas par le mensonge », ont affirmé les représentants des commerçants, soulignant leur patience, mise à l’épreuve depuis plus de trois ans, en raison de leur foi dans la bonne volonté du gouvernement. Cette patience semble désormais épuisée.
« Nous avons des familles à nourrir et des entreprises à soutenir. Le refus de l’État de nous verser ce qui nous est dû met en péril non seulement nos activités, mais également nos vies et celles de nos proches », ont-ils déclaré avec véhémence.
Les commerçants se réfèrent à une promesse faite par le Chef de l’État lors de sa visite à Mao, où il s’était engagé à régler la dette intérieure. Cependant, selon eux, cette promesse n’a jamais été concrétisée.
« S’agit-il d’une parole en l’air, ou le Ministre des Finances a-t-il plus de pouvoir que le Président de la République ? », s’interrogent-ils.
Ils estiment que cette stagnation économique menace l’ensemble du tissu économique du pays et appellent à des actions immédiates, rappelant que dans des États responsables, le soutien au commerce intérieur est une priorité, contrairement à ce qu’ils constatent au Tchad, où « l’État semble s’acharner à étouffer le commerce, pourtant moteur de la croissance économique ».
Les commerçants menacent d’intensifier leurs actions si leurs revendications continuent d’être ignorées. Un risque de crise économique encore plus profonde plane sur le pays, avec des conséquences potentiellement catastrophiques pour la stabilité économique et sociale.