L’ONG Action Contre la Faim organise du 27 au 30 Aout 2024 à Bakara, un atelier national de partage d’expérience sur le rôle du genre pour la sécurité nutritionnelle du Tchad.
Placé sous le thème « la prise en compte du genre et de la protection au sein des organisations et dans la mise en œuvre du projet pour une sécurité au Tchad », cet atelier regroupe plus de 50 participants et a pour but de renforcer les capacités des intervenants afin d’améliorer leur compréhension du rôle du genre dans l’optimisation de la sécurité nutritionnelle, l’autonomisation des femmes et des filles ainsi que la résilience des communautés.
Pour le Directeur Pays adjoint aux operations de l’ACF au Tchad, M. Abdi Minami, la sécurité nutritionnelle est essentielle pour le renforcement de la résilience de toute communauté.
Au Tchad comme partout ailleurs, les femmes jouent un rôle moteur dans la production économique essentielle à l’équilibre d’une société mais elles sont confrontés à des obstacles qui limitent leur accès aux services sociaux de base aux services financiers et aux ressources économique etc, indique t-il.
« Selon une enquête nationale alimentaire, la prévalence de la malnutrition aiguë globale est passée de 8,6% en 2023 à 111% EN 2023. Entre 2021 et 2023 le nombre d’enfant souffrant de la malnutrition aiguë modéré a augmenté de plus de 30% passant de 3,6 millions à 4,7 millions tandis que celui des enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère est passée de 1,3 millions à 1,5 millions. De plus la prévalence de l’insécurité alimentaire modérée est passée de 39,7% EN 20021 0 48, 7% en 2023 ces chiffre prouvent la gravité de la situation alimentaire nutritionnelle au Tchad » déplore la Chargée de protection et AAP PAM Tchad Sophie keres.
Pour elle, le Tchad figure parmi les pays les plus durement touchés par les effets du changement climatique.
L’une de ses manifestations les plus préoccupants est la baisse continue des rendements agricoles qui a un impact direct sur la situation alimentaire et nutritionnelle des populations.
La ministre d’Etat, ministre de la femme et de la petite enfance Mme Amina Priscille Longoh a indiqué, la question de la sécurité alimentaire touchés particulièrement les enfants et femmes, dans certaines provinces du Tchad font face à des crises nutritionnelles qui impacts les enfants et les femmes.
« Les inégalités de genre se caractérisées par un faible accès des femmes aux moyens de productions que sont la terre les intrants les équipements les technologies limitant ainsi leurs contributions à juguler les crises repetitives. Il ne faut pas non plus perdre de vue l’effet des certaines normes sociales qui entretiennent des tabous alimentaires privant les femmes et les enfants des nutriments essentiels à leur protection et à leur croissance », explique-t-elle.