Le Directeur pays Afrique de Human, Rights Watch, M. Lewis Mudge a présenté ce 6 août 2024 au siège de l’Acat-Tchad dans la commune du 7ème arrondissement, un rapport sur les conditions des détenus de la Maison d’arrêt de Koro-Toro, notamment ceux arrêtés à la suite des évènements du 20 octobre 2022.
C’est un rapport de 90 pages intitulé «Pire que l’enfer : Mort et torture à la prison de Koro-Toro au Tchad ». Avec ce titre à la fois évocateur et révélateur, le rapport met à nu, les conditions « déplorables » de détentions dans cette prison de haute sécurité du Tchad, située dans le désert, à environ 600 Km au Nord de N’Djaména.
À travers ce rapport, Human Rights Watch relève de graves violations des droits humains, subies par les manifestants du 20 octobre pendant leur transit de N’Djaména vers Koro-Toro et leur séjour « pénible » en prison.
Réalisé à partir des entretiens avec les survivants et d’autres témoignages, accompagnés d’images des satellites, ledit rapport expose les abus sur les anciens détenus, y compris les enfants, dans le cadre de la répression des manifestants du 20 octobre et ce, du début de la détention à leur libération.
« Ces abus comprennent le travail forcé, la torture et les traitements humains ainsi que le refus des soins médicaux qui ont parfois conduit à des décès en détention mais aussi des détentions arbitraires et les procès inéquitables », a soutenu le Directeur Pays Afrique de Human Rights Watch Lewis, M. Mudge lors de la présentation du rapport.
En tout état de cause, à travers ce document , l’organisation internationale de défense des droits humains, Humain Rights Watch adresse plusieurs recommandations au gouvernement Tchadien dont la fermeture de Koro-Toro 1, l’une des deux prisons que compte ce Complexe pénitentiaire et la refonte complète des infrastructures pour le fonctionnement de Koro-Toro 2. Aussi, elle demande la libération immédiate de tous les détenus emprisonnés sans inculpation.
