Depuis le début de l’année 2024, N’Djamena, la capitale tchadienne, fait face à des défis climatiques sans précédent qui ont profondément affecté la santé et le bien-être de sa population. Les températures records enregistrées cette année ont dépassé de loin les moyennes habituelles, exacerbant les vagues de chaleur déjà redoutées dans cette région semi-aride d’Afrique centrale.

Le ministère de la santé publique a lancé un avertissement sans équivoque en avril dernier, appelant les citoyens à limiter toute sortie sous le soleil brûlant qui a sévi à des niveaux dangereux. Cette mesure urgente fait suite à plusieurs incidents tragiques où des vies ont été perdues en raison de coups de chaleur sévères et d’autres complications médicales liées à la chaleur extrême.

Les effets du changement climatique sur la santé à N’Djamena sont multiples et dévastateurs. Les conditions météorologiques extrêmes ont non seulement augmenté le risque de maladies respiratoires et cardiaques, mais ont également exacerbé les problèmes de sécurité alimentaire et d’accès à l’eau potable. Le délestage fréquent, aggravé par la chaleur intense, a rendu la vie quotidienne particulièrement difficile pour les résidents qui luttent pour maintenir des conditions de vie décentes.

En réponse à cette crise climatique, les autorités locales ont dû revoir les horaires des activités quotidiennes, y compris les heures de cours pour minimiser l’exposition des enfants à la chaleur accablante. Même les rituels funéraires ont été adaptés, avec des changements dans les horaires des enterrements pour éviter les heures les plus chaudes de la journée.

Le Dr Fatimah Abdi, spécialiste en santé publique à N’Djamena, exprime une préoccupation croissante quant à l’impact à long terme de ces conditions climatiques extrêmes sur la santé mentale et physique des habitants.

« Nous observons une augmentation inquiétante des cas de déshydratation sévère, de coups de chaleur et de maladies infectieuses liées à l’eau stagnante et à la chaleur étouffante », a-t-elle souligné lors d’une récente conférence de presse.

Alors que les scientifiques du climat appellent à des mesures urgentes pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, la population de N’Djamena continue de faire face à des réalités immédiates et pressantes liées au changement climatique. Les défis sont nombreux, mais avec une action concertée au niveau local, national et international, il reste encore de l’espoir pour atténuer les effets dévastateurs sur cette ville déjà vulnérable.

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