Dans un communiqué de presse signé ce 12 octobre 2022, par son président, le conseil de l’ordre des avocats du Tchad exprime sa vive préoccupation par rapport à la situation des conflits qui a prévalu à magalmé et dans le Mont de Lam.
Le barreau condamne cet acte tout en exprimant son indignation sur la gestion des conflits par le gouvernement.
Le bureau se dit suppris de l’organisation d’un proces expéditif à mongo alors que les magistrats sont en grève dans et dans des conditions qui ne rassurent nullement les garanties d’une bonne justice tant pour les victimes que pour la défense.
Il rajoute dans son communiqué qu’une affaire de cette nature ne saurait être jugée avec une telle rapidité sans instructions sérieuse. Ce qui amène le bureau à s’interroger sur l’urgence à organiser un tel procès avec des magistrats triés pendant cette période de cessation de leurs activités et un jour non ouvrable et pourtant des infractions de cette nature se sont produites dans d’autres localité du Tchad.
Par ailleurs le barreau rappelle aux gouvernement et aux acteurs juridiciaires que la justice n’est pas un jeu et la fonction de juger doit être prise au sérieux et être respectée par tous y compris l’Etat.
Aussi, l’ordre des avocats du Tchad exprime son inquiétude quant aux exigences de l’Etat de droit qui sont sérieusement mises en mal par la rupture et la volonté du bloc de conventionnalité qui vient s’ajouter à la rupture de l’ordre constitutionnel.
